
J’ai toujours aimé les histoires.
Celles que mes parents me lisaient lorsque j’étais enfant d’abord, puis celles, nées sous la plume des autres, que je dévorais pendant des jours entiers avant de m’essayer moi-même à l’exercice.
Les histoires sont partout.
Dans les livres, bien sûr, à la télévision, dans les journaux, la rue, lors d’une soirée entre amis ou d’une réunion de famille… mais aussi derrière chaque habitude, chaque sourire, chaque décision. Elles gravitent en permanence autour de nous, n’attendant parfois qu’un regard ou une oreille attentive pour enfin prendre vie.
J’ai commencé à écrire sans raison ni intention particulière. Seulement parce qu’une histoire me passait par la tête. Et puis j’ai réalisé qu’à chaque fois, je racontais quelqu’un. Et ce, même si mes personnages étaient fictifs.
Ces portraits ont été rassemblés dans un recueil de récits courts qui ont la particularité d’interagir les uns avec les autres. L’empreinte – même minime – que laisse l’autre lors d’une rencontre me fascine.
Ces histoires de fiction ont fait l’objet d’un livre publié en auto-édition en 2021. Un roman et une dizaine d’autres portraits plus tard, l’écriture de biographies est née au hasard d’une rencontre avant de m’apparaître comme une évidence.
Je crois au pouvoir des histoires.
Je suis persuadée qu’une histoire peut aussi bien nous condamner que nous rendre libre. À plus forte raison lorsqu’il s’agit de la nôtre.
Posé sur le papier, un épisode douloureux nous apparaît sous un nouveau jour. Parfois, à la lecture, il nous semble même que tout cela est arrivé à une autre personne. C’est peut-être mieux ainsi : on a souvent davantage de compassion à offrir aux autres qu’à nous-mêmes.
Surtout, une histoire entendue n’a plus besoin de crier.
Elle s’apaise lentement, laissant de la place pour que fleurisse autre chose.

Écrire les autres ne se fait pas à la légère. Pas plus que de confier son histoire à une inconnue. Alors, qu’il s’agisse du récit d’une vie entière, ou seulement d’un pan de celle-ci, que ce soit pour apaiser un épisode douloureux ou pour apprécier le chemin parcouru… les raisons qui vous poussent à écrire votre histoire vous appartiennent. Sachez seulement que si vous décidez de me la confier, je vous promets d’en prendre le plus grand soin.
Au plaisir de vous rencontrer,
Émilie
